le soldat
Joli spectacle samedi soir et un nouveau décor qui a plu. Il s'agissait d'illustrer une chanson de Florent Pagny. Imaginez la scène : à droite, un guéridon et une femme dans un fauteuil lisant les lettres de son homme parti au front. A gauche le panneau illustrant cette chanson, d'après un dessin de Tardi et au milieu, notre chanteur habillé en poilu. Séquence émotion...
" A l'heure où la nuit passe au milieu des tranchées
Ma très Augustune, je t'écris sans tarder,
Le froid pique et me glace et j'ai peur de tomber.
Je ne pense qu'à toi, mais je suis un soldat,
Mais surtout ne t'en fais pas, je serai bientôt là
Et tu seras fière de moi.
A l'heure où la guerre chasse des garçons par milliers,
Si loin de la maison et la fleur au canon,
Ces autres que l'on tue sont les mêmes que moi.
Mais ne pleure pas, car je suis soldat
Mais surtout ne t'en fais pas, je serai bientôt là
Et tu sera fière de moi.
A l'heure où la mort passe dans le fleuve à mes pieds,
De la boue qui s'en va des godasses et des rats.
Je revois tes yeux clairs, j'essaie d'imaginer
L'hiver auprès de toi, mais je suis soldat,
Je ne sens plus mes bras, tout tourne autour de moi,
Mon Dieu sors moi de là.
Ma très chère Augustine, j'aimerai te confier
Nos plus beaux souvenirs et nos enfants rêvés.
Je crois pouvoir le dire nous nous sommes aimés.
Je t'aime une dernière fois.
Je ne suis qu'un soldat.
Non je ne reviendrai pas.
Je n'étais qu'un soldat.
Prends soin de toi."